Je suis née dans un pays qui ne me veut pas !
La France a adopté le principe de la séparation de l'Église et de l'État avec la loi sur la laïcité de 1905, et elle a interdit le port de signes religieux tels que le voile et les colliers avec de grandes croix pour les employés des établissements publics, au nom de la "neutralité".
Depuis 2014, cette même interdiction s'applique aux élèves des écoles publiques, à l'exception des étudiants à l'université.
Ces dernières années, cette interdiction a commencé à toucher les athlètes, ce qui a suscité une vive polémique. Si certains défendent l'interdiction du port de signes religieux lors des compétitions sportives, d'autres estiment que cela prive les femmes musulmanes, notamment, de la possibilité de pratiquer des activités sportives.
Salimata Sylla, une basketteuse française de 26 ans surnommée "Sally", a également exprimé son opposition à cette interdiction, qui lui a interdit de participer à des compétitions officielles dans son propre pays depuis janvier dernier en raison de son voile.
Dans une interview accordée à Anadolu, Sylla a déclaré qu'elle avait commencé à jouer au basket à l'âge de 11 ans. Elle a expliqué qu'elle n'était "pas vraiment surprise" par l'annonce de la ministre des Sports concernant l'interdiction du port du hijab pour les athlètes françaises participant aux Jeux olympiques, soulignant que les sportives voilées étaient exclues de tous les niveaux de la compétition.
"Depuis le début, ils ne voulaient pas de nous", a déploré Sylla, en faisant référence à la déclaration de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.
"Peut-être que nous ne verrons plus jamais un événement comme celui-ci se produire en France. Les Jeux Olympiques sont l'événement sportif le plus attendu au monde", a-t-elle conclu.
anadolu
